Гюго эффектно разоблачает борцунов за испорченную рыбу традиционные ценности и духовные скрепы.
Просто удивительно, насколько слова француза, жившего в позапрошлом веке, актуальны для современной российской действительности. Хотя давно пора бы перестать удивляться.

"L’entêtement des institutions vieillies à se perpétuer ressemble à l’obstination du parfum ranci qui réclamerait votre chevelure, à la prétention du poisson gâté qui voudrait être mangé, à la persécution du vêtement d’enfant qui voudrait habiller l’homme, et à la tendresse des cadavres qui reviendraient embrasser les vivants.
Ingrats ! dit le vêtement, je vous ai protégés dans le mauvais temps. Pourquoi ne voulez-vous plus de moi ? Je viens de la pleine mer, dit le poisson. J’ai été la rose, dit le parfum. Je vous ai aimés, dit le cadavre. Je vous ai civilisés, dit le couvent.
À cela une seule réponse : Jadis.
Rêver la prolongation indéfinie des choses défuntes et le gouvernement des hommes par embaumement, restaurer les dogmes en mauvais état, redorer les châsses, recrépir les cloîtres, rebénir les reliquaires, remeubler les superstitions, ravitailler les fanatismes, remmancher les goupillons et les sabres, reconstituer le monachisme et le militarisme, croire au salut de la société par la multiplication des parasites, imposer le passé au présent, cela semble étrange. Il y a cependant des théoriciens pour ces théories-là. Ces théoriciens, gens d’esprit d’ailleurs, ont un procédé bien simple, ils appliquent sur le passé un enduit qu’ils appellent ordre social, droit divin, morale, famille, respect des aïeux, autorité antique, tradition sainte, légitimité, religion ; et ils vont criant : – Voyez ! prenez ceci, honnêtes gens. – Cette logique était connue des anciens. Les aruspices la pratiquaient. Ils frottaient de craie une génisse noire, et disaient : Elle est blanche. Bos cretatus.
Quant à nous, nous respectons çà et là et nous épargnons partout le passé, pourvu qu’il consente à être mort. S’il veut être vivant, nous l’attaquons, et nous tâchons de le tuer".

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